LÉO LUCCIONI

Entre désir et rejet, profane et sacré, Leo Luccioni développe un corpus où le monde matériel est déréglé. Un art polysémique et allégorique qui encourage l’esprit critique, invite à la réinvention et à la surprise. Avec une contre-poésie à la fois populaire et existentielle, il questionne l’absurdité de la production de masse, ainsi que l’illusion d’une extase matérielle promue. Ces installations oscillent entre divertissement aux apparences bénignes et gravité latente qui peut resurgir à tout moment.

Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles, en 2020, à Everyday Gallery à Anvers, en 2021, à NADA New York et à Stems Gallery à Bruxelles et en 2022 au Palazzo Monti à Brescia et à la Chapelle des Dames Blanches à la Rochelle. Il a participé à des expositions au Garage Rotterdam, à la Fondation Boghossian, au Studio-Orta, à la New Space, à Cassina Project et, dans différentes foires à Paris, Milan, Miami, Hong kong et Dubaï. Il a été récompensé par le prix Jeune Artiste Belge en sculpture et installation en 2021.


Leo Luccioni vit et travaille entre la Belgique et la Corse. Dans sa pratique transdisciplinaire il met en scène des objets standardisés extraits de la vie quotidienne, les réincarnant en reliques. De nouveaux sens, caractères et destinées temporaires leurs sont attachés, questionnant le statut des symboles mis en œuvre par nos sociétés.
Adepte du détournement, il déploie des fictions parallèles qui mettent à mal les icônes de la globalisation, faisant apparaître un monde nourri par les paradoxes. Avec une contre-poésie à la fois populaire et existentielle, il questionne l’absurdité de la production de masse, ainsi que l’illusion d’une extase matérielle promue. Ces installations oscillent entre divertissement aux apparences bénignes et gravité latente qui peut resurgir à tout moment.
Entre désir et rejet, profane et sacré, Leo Luccioni développe un corpus où le monde matériel est déréglé. Un art polysémique et allégorique qui encourage l’esprit critique, invite à la réinvention et à la surprise. Dans la volonté d’archiver l’époque par la collecte et la transformation de ses objets, ces productions apparaissent comme des formes consuméristes magnifiant le système de séduction qui nous tient entre ses griffes. Rassemblées, elles forment une collection de reliquats mystifiant le présent.
Cette collection souligne le rapport ambigu qu’il entretient – en tant qu’artiste – avec la consommation et la production dans une ère néolibérale aux valeurs éphémères. L’utilisation de modes de production capitalistes ou leur mimes – vraies et fausses contrefaçons, production en série et délocalisée de ses propres œuvres – en sont des langages.
En déplaçant l’esthétique d’images ou d’objets marchands au cœur de la sphère symbolique, dans ce monde de choses que l’on regarde autrement, une aberration se produit : la rencontre entre le matérialisme et le spiritualisme.