Antoine Van Impe
Artiste plasticien, J’utilise conjointement des matériaux, médiums et techniques divers dans une recherche, un questionnement des discordances de communication, d’expression, de perception.
Je souligne les rapports et les écarts tangents entre ces différents phénomènes et expériences de l’étant. Plus que l’exposition de faits et d’effets, mes travaux sont des propositions faites aux processus cognitifs autant que des appels et motivations faites à une conscience imageante.
Je regroupe mes travaux sous l’appellation d’Ensembles, développant chacun d’eux sur la base d’une entité choisie arbitrairement (objet, mot, expression, phrase, sensation, sentiment, idée…). Un sujet que je vais délibérément et obsessionnellement entretenir, décliner et déconstruire au travers de multiples textes, images et représentations dont je ne retiendrai et ne présenterai que ceux et celles chargés d’une vraisemblable inévidence.
Cette approche me permet d’appréhender l’évolution d’un procédé associatif comme un processus créatif à part entier. Ces mêmes observations me mènent à l’expérimentation des champs du participatif, de la collaboration, d’échange et d’interactivité à différents stades de l’élaboration. À l’instar d’un art relationnel, réservant toutefois les compétences intrinsèques de l’oeuvre et ses propriétés d’introspection.
«Il faut aussi les regarder dans leur configuration matérielle, être attentif aux espaces ménagés entre les images, à leurs variations et à leurs répétitions, (…), Warburg fonde «une iconologie des intervalles» qui ne porte plus sur des objets, mais sur des tensions, analogies, contrastes ou contradictions.»
Aby Warburg et l’image en mouvement. Philippe-Alain Michaud, Editions Macula, 1998.
Durant ces trois mois, je propose de développer ma pratique artistique sur fond des questions du
‘batir – habiter – penser’ (telles qu’abordées l’ors de la conférence éponyme, faite le 5 août 1951 par
M. Heidegger) face à l’effective situation de résidence au sein de l’espace et de l’institution RAVI
(y accéder – y résider – y produire). Et, ipso facto, adhérer et acter dans le sens de ses statuts, comme annoncé sur son site : « Avec les RAVI, la Ville de Liège souhaite aider les artistes à développer leur pratique mais aussi les appeler à s’engager dans des débats et à composer avec les éléments de leur environnement. Il s’agit également de relever l’ancrage du projet dans la ville et dans le quartier Saint-Léonard, selon un des axes de la politique culturelle qui vise à créer les conditions du dialogue entre l’artiste et la société. La vocation de cet outil est de servir un rayonnement qui articule le local à l’international et participe à l’inscription de Liège sur la carte du monde. ».